SUITE! POD #Viêtnam 3

Il est donc 17h30, le dernier bus de la journée vient de nous abandonner dans un hameau dans lequel nous devenons la source d’attraction/curiosité n°1.

Personne ne vient vraiment nous voir mais on nous regarde et au milieu des poules et des cochons, ça discute en viêt à notre sujet avec mélange d’amusement et de timidité (genre « qu’est ce qu’ils font là eux »). Bref je baraguine le nom de la ville où nous voulons nous rendre et je finis par leur montrer une photo Google Images de la où nous voulons aller, « ouf, » ils reconnaissent, on finit par se comprendre. Mais là stupeur, je comprends petit à petit que le seul « possesseur de voiture » du village refuse de nous y emmener, bien entendu, sans le moindre mot pour communiquer, à ce moment là on ne savait pas pourquoi. Étant donné notre #détresse je commence à envisager de dormir dans cet endroit, abandonner le projet du #marché le lendemain et prendre un bus retour au matin.. Mais nous décidons de persister.

La famille du « taxi » comprenant la difficulté dans laquelle nous étions #Dormirdehors? Il nous propose de nous assoir à sa table pendant qu’il « appelle un ami » et fume du tabac dans un #bang de bambou se 70cm. Ma mère se voit servir un verre d’eau, elle qui évite tout ce qui ne vient pas d’une bouteille depuis 3 jours, c’est sadique, mais à ce moment je rigole intérieurement. 😁

Miracle 10min plus tard une Hyundai en bon état débarque. On remercie chaleureusement la famille puis on décolle, la nuit tombe.

A ce moment ci commencèrent les 1h30 les plus longues de ma vie (après les journées oú Marina Lacal m’impose de regarder tous les films de Noël de la saison, peut-être).

S’est abattue sur nous, très rapidement, un brouillard si dense que chaque mètre réalisé dans le noir, sur ce champ de mines qu’on appellera « chemin de montagne », ressemblait à une victoire. Nous étions tous les 2, Martine Villéger et moi-mêm remplis de ce sentiment d’incertitude qui te fait redouter le moment où le chauffeur va 1: tomber dans le ravin et vous n’entendez plus jamais parler de nous, 2: nous dire « bon bé on peut plus avancer alors on va dormir tous les 3 dans la voiture » ou 3: « Aller maintenant je suis fatigué, vous sortez dans la forêt et vous vous démerdez avec vos sacs ».

Nids de poule, couche de boue à faire burner un tracteur, ou virages improbables sorti à la dernière seconde du brouillard, tout y est passé et ça a duré 90minutes tout en n’ayant aucune idée de ce que nous allions trouver en arrivant.

Le chauffeur comprenant que notre plan était foireux/inexistant a eu la bonne idée d’appeler un ami. A-coup après à-coup, freinage d’urgence après freinage d’urgence, poulet après poulet et mètre après mètre c’est donc finalement chez cet ami que nous sommes venus nous perdre dans le froid. Quelle victoire d’arriver !!! Sérieux, on y a douté jusqu’à la dernière seconde! On paye le chauffeur 28€, on boit un verre d’eau avec le propriétaire des lieux qui parle zéro anglais, et nous montons dans notre palace du soir. Nous n’avions rien d’autre à manger qu’une banane et quelques madeleines mais sincèrement, vu notre état, nous n’avions pas faim. La nuit se passera dans une chambre sans meuble sur un lit en bois. On s’en fiche, on est arrivé. Vivement demain : le marché !

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