S’installer au Maroc

Avant tout !

S’installer au Maroc pour un ostéopathe français. Non, autant le dire, je ne serai pas objectif! Oui, mes observations et mes conseilles viennent d’une expérience personnelle dont je n’ai pas trouvée pour l’instant d’équivalent sur le net. Disons que c’est une sorte de première, pour dégrossir le terrain et boussoler les quelques aventureux qui se questionnent sur le sujet, si c’est mon cas, pourquoi pas d’autres hein! Cela étant dit, je pense que les démarches possibles pour s’installer ici sont aussi diverses que la couleur des babouches que vous trouverez à Jemaa el Fna. A vous de trouver la votre.

(Haaaa ne me parlez plus de cette place!!)

C’est parti, je ne connais pas mes beaux et admirablement talentueux lecteurs férus d’aventures (si j’en ai!), alors pour éviter principalement les ruines morales, les pertes de temps et les destructions totales du brin de confiance en soit qu’il nous reste après 5 ans de « tu n’auras pas de boulot »…… je le dis en prévention, pour les 50% d’entre vous qui lisent cet article par errance : ne vous lancez pas sans réfléchir, le Maroc n’est pas l’eldorado de l’ostéo. Il est difficile de vivre ici, le niveau de vie est bas pour un soin assez cher, la concurrence est là, la loi n’est pas ici pour vous aider.

Si vous êtes vaillant et que vous lisez toujours, « Lahfdek » (que dieux vous garde)! Voilà alors ce dont vous aurez besoin pour tenter votre chance dans les meilleurs conditions :

– De l’argent.

Pour traiter des patients il faut être vivant, pour être vivant il faut manger et dormir, ça coûte cher et ça peut durer longtemps. Gardez à l’esprit qu’il y aura 3 choses à régler : le cabinet (trouver un local, trouver du matériel), obtenir le droit de s’installer, et trouver une patientèle. Selon mes estimations autant précises qu’un lancer de frisbee de Chuck Norris, comptez entre 3500€ pour les très rapides et très modestes et 18000€ pour les lents et les beaux cabinets. (Location vous l’aurez compris)

– Des relations.

La loi est modulable/interprétable ici, si vous n’êtes ni marocain ni marié avec un(e) marocain(e) vous devrez forcément moduler la loi à un moment car le statut d’ostéo étranger n’existe pas ici, donc impossible de s’installer en tant que tel. Et pour savoir quel personne vous devrez rencontrer, à quel moment un billet facilitera les choses (oui ce n’est pas une légende, c’est en tout cas ce que m’a montré mon expérience) il faut avoir des relations. Et secundo pour se faire une patientèle il faut commencer avec un patient, Internet c’est bien, mais le bouche à oreille c’est mieux (ici en tout cas).

– Du temps.

L’administratif prend du temps, les marocains ne sont pas forcement pressés si ils n’ont aucune raison de l’être. La recherche de matériel prend du temps. Trouver un local pour un cabinet, trouver un appartement où vivre.

Voilà ce que nous allons traiter, cliquez et vous saurez :

–Les démarches et chemins administratifs pour s’installer : en commençant de zéro, il est bon de savoir vers qui s’orienter en arrivant. Il n’y a pas de chemin tout tracé comme en France, je vous préconise donc de passer par la « direction régionale de la santé au Maroc », ensuite vous vous rendrez compte que l’ostéopathie est peu ou pas reconue, vous pourrez alors tenter, en connaissant les bonnes personnes de passer par un statut d’infirmier. Enfin laissez moi vous conseiller de vous présenter dans les cliniques privées, qui, si elles ont besoin d’un ostéopathe, sauront vous appuyer dans les démarches d’un pays qu’elles connaissent mieux que vous.

-Ou trouver le matériel pour s’installer : une table d’ostéo oui, mais au Maroc? Je vais vous donner mon secret : le marché KHMISS, prononcé « RRMISS » qui veut dire jeudi en marocain, est un très grand marché, dans lequel j’ai négocié mes meubles, mon bureau, mes chaises, et j’y ai vendu matable d’ostéo en partant. J’ai personnellement amené ma propre table depuis Bordeaux en voiture (vous pouvez voir la traversée de l’Espagne sur les Pic Of the Day Maroc), mais vous trouverez des tables (cheres) au marché. Allez-y le jeudi, c’est là qu’il y a le plus d’exposant, mais y aller les autres jours, permet aussi d’être plus au calme. Enfin, essayez d’y aller avec un local, car un blanc seul représente une cyble facile pour imposer des prix hors de toute bienséance.